Tour d’horizon des ravageurs secondaires de la vigne
Les tordeuses de la vigne, les cicadelles vertes et vectrices du phytoplasme de la flavescence dorée sont des ravageurs de la vigne bien connus des viticulteurs, mais il en existe d’autres qui peuvent occasionner des dégâts plus ponctuels : cicadelles pruineuses, cochenilles, escargots, noctuelles, boarmies ou encore charançons. La lutte contre ces ennemis secondaires doit être raisonnée. De nombreux auxiliaires présents naturellement dans les vignes permettent de maintenir les populations à des niveaux négligeables. Leurs dégâts sont souvent localisés et de faible nuisibilité et ne nécessitent pas d’intervention particulière. Une surveillance accrue est utile pour détecter une multiplication des foyers.
La cicadelle pruineuse est facilement détectable. Dans les grappes, des amas floconneux blancs trahissent sa présence. Elle peut amener une légère dégradation du vin quand elle se trouve en très grand nombre dans la vendange.
Les cochenilles en grand nombre peuvent affaiblir les rameaux en ponctionnant la sève. Si cet aspect demeure peu préoccupant sur une vigne établie, sur une très jeune vigne cela s’avère plus problématique. La gestion des cochenilles, notamment en pépinière, reste essentielle car ces ravageurs peuvent transmettre le virus de l’enroulement ou le virus A de la vigne. Une attention particulière doit être portée sur une parcelle ou des viroses ont été détectées. Une intervention sur cet ennemi ne doit pas être menée à n’importe quel moment. Un traitement n’aura d’effet que s’il est fait sur le stade mobile des cochenilles (stade larvaire). Avant, les pontes sont protégées d’une enveloppe cireuse. Après, les cochenilles sont équipées d’un bouclier relativement hermétique.
Les autres ravageurs cités sont regroupés dans le groupe des mange-bourgeons et réalisent leurs méfaits majoritairement au début du printemps en se nourrissant des jeunes pousses.