Semer sous le rang : quelles espèces, quel matériel, quelle faisabilité ?
Afin de maîtriser la concurrence hydrominérale des couverts végétaux redoutée sous le rang, certains viticulteurs pratiquent des semis de légumineuses gazonnantes. Leur implantation et leur entretien nécessitent encore des innovations au niveau du matériel et de la stratégie de gestion.
C’est l’objet du projet ESSOR qui teste la pratique des semis sous le rang sur 12 propriétés girondines. 4 objectifs sont associés à cette étude :
- Maîtriser l’implantation de couverts semés sous le rang : semis de trèfles, lotier, autres espèces rasantes
- Tester un matériel innovant : semoir mécanique, hydroseeding
- Maîtriser l’entretien du couvert par tontes
- Évaluer la pérennité du couvert dans le temps
La réussite d’implantation est dépendante des conditions de semis (lit de semences préparé, fenêtre climatique appropriée), du matériel utilisé, du type de sols et de la banque de graines préexistante.
Les itinéraires testés sont évalués en termes d’impacts sur la vigne (rendement, concurrence hydrique et azotée, vigueur), de qualité du couvert obtenu et de faisabilité technico-économique : résultats à venir.
Pour aller plus loin, lire le Projet ESSOR (2019-2013) – “Entretien du sol sous le rang”
Développer des alternatives au glyphosate : le projet ALTGLYPHO
Réalisé majoritairement avec des herbicides de synthèse, le désherbage est dans la ligne de mire de nombreuses problématiques. Différentes solutions innovantes de désherbage s’inscrivent dans une logique de durabilité et sont à l’étude en vue de réduire voire de supprimer l’utilisation du glyphosate.
Les solutions envisagées via le projet ALTGLYPHO se focalisent sur la gestion du cavaillon et sont :
- l’optimisation de la pulvérisation d’herbicides via l’utilisation de matériels performants (récupération des pertes de bouillie, taille des gouttes, adjuvants…),
- l’utilisation de produits de biocontrôle (désherbage à l’acide pélargonique),
- l’évaluation d’un système de désherbage électrique (développé par l’entreprise Zasso).
Un matériel de pulvérisation adéquat (buses adaptées, panneaux récupérateurs…) et un réglage précis (débit, pression…) permettent une application raisonnée et économe de la bouillie.
L’utilisation du Belouka (herbicide de biocontrôle à base d’acide pélargonique) se révèle efficace à forte concentration. Cependant, ce produit de désherbage présente un coût bien plus élevé que les intrants chimiques.
Le désherbage électrique est efficace en sortie d’hiver mais présente de nombreuses limites techniques : état hydrique du sol, période d’intervention, densité et stade phénologique des adventices… Son coût économique représente également un frein conséquent à sa diffusion.
Combiner les méthodes de gestion des adventices semble être la clé pour pallier les contraintes techniques propres à chaque itinéraire, pour limiter le coût encore trop élevé de ces innovations et s’ancrer dans une démarche de culture plus responsable.
Les partenaires
Avec la participation des semenciers
Les financeurs
Avec la participation du PRDAR (Programme Régional de Développement Agricole et Rural)