18.12.2023

L’efficacité des produits de biocontrôle

Quelle efficacité des solutions de biocontrôle au vignoble ?  #

Actuellement, la liste des produits de biocontrôle utilisables en viticulture comporte de nombreux produits contre les principaux ravageurs et maladies, à l’exception du black-rot et de la flavescence dorée. Néanmoins si cette liste paraît fournie, les solutions disponibles ne sont pas toutes au même degré de maturité et de maîtrise au vignoble.  

Les produits peuvent se diviser en deux grandes catégories : les produits « historiques » qui étaient déjà bien développés avant le statut biocontrôle et ceux nouveaux qui émergent avec l’apparition du statut biocontrôle.  

La notion d’ « efficacité partielle »   #

La définition même du biocontrôle parle de gestion des équilibres, de non-éradication. Ainsi les solutions proposées par le biocontrôle ne peuvent pas apporter une efficacité quasi-totale contre une maladie ou un ravageur comme c’est généralement le cas avec des solutions de synthèse. Ainsi certains produits peuvent conférer 30-40% d’efficacité contre un bioagresseur, il faut alors « compléter » celle-ci en appliquant d’autres méthodes ou en ajoutant un produit phytosanitaire classique à une dose inférieure à la dose habituelle pour obtenir une protection totale. 

Produits historiques et émergents de biocontrôle  #

  1. Les produits « historiques » 

Avant la création de la liste, ils étaient déjà présents dans la pharmacopée : la confusion sexuelle contre les tordeuses, le soufre contre l’oïdium, les insecticides à base de Bt, les phosphites contre le mildiou… . Les effets de ces produits sont bien connus ainsi que leurs limites d’efficacité et les facteurs clés qui permettent d’optimiser leur usage. 

  1. Les produits émergents 

Ils bénéficient de moins d’antériorité que les précédents. Ils sont parfois basés sur des modes d’action plus complexes et indirects comme la stimulation des défenses ou l’usage de micro-organismes vivants. Leurs applications sont plus difficiles à maîtriser car elles sont liées à de nombreux facteurs de variation (physiologie de la plante, climatologie générale et micro-climat au niveau des grappes et du feuillage…). Les essais réalisés peuvent conduire à des résultats inter millésimes très variables par leur efficacité de protection empêchant une généralisation des conclusions.

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