La prophylaxie regroupe tous les choix culturaux de la plantation du vignoble aux pratiques de conduite réalisées ensuite. Sa mise en œuvre est destinée à empêcher l’installation de bioagresseurs ou à réduire leur propagation. Les mesures prophylactiques sont majoritairement effectuées préalablement à l’application de produits phytosanitaires incluant ceux de biocontrôle afin d’en améliorer leur efficacité.
Où la mettre en pratique ? #
Différents champs d’application peuvent être mise en œuvre :
- Sur l’environnement immédiat de la culture
- Sur la vigne elle-même
- Sur le mode d’intervention ou les techniques utilisées
La prophylaxie agit sur quels facteurs influant pour les bio agresseurs ? #
Les adventices mis à part, les bioagresseurs sont fortement dépendants des conditions microclimatiques. Dans un contexte favorable, ils s’alimentent et/ou se reproduisent sur la vigne. L’ensemble des bioagresseurs doivent donc bénéficier d’un environnement favorable où plusieurs des conditions suivantes sont observées :
- L’eau libre qui influence les capacités contaminatrices des maladies fongiques mais aussi de reproduction par exemple des tordeuses de la grappe.
- La température qui joue tant sur le développement des bioagresseurs que sur celui de leur support (la vigne) ainsi que de sa sensibilité.
- La lumière limite le développement mycélien de l’oïdium et l’activité de certains ravageurs fuyant la chaleur émis par rayonnement.
- L’air qui par son mouvement (le vent) sèche le végétal et perturbe le développement des bioagresseurs
- Le sol qui, par ces caractéristiques chimiques et structurelles, est déterminant pour le développement des adventices.
Pour quelle efficacité ? #
L’intérêt de la prophylaxie est de modifier le milieu en le rendant plus hostile aux bioagresseurs et s’inscrit pleinement dans les pratiques agroécologiques. Son efficacité repose sur le raisonnement de sa pratique en fonction des conditions climatiques, de la virulence des bioagresseurs, de l’environnement de la vigne et de sa phénologie. Le moment de réalisation d’une pratique agronomique peut être considéré comme un acte prophylactique, s’il est réalisé sur une période favorable à l’installation ou le développement d’un ou de plusieurs bioagresseurs. Le moment de réalisation impacte nécessairement son efficacité.
