Gestion du cuivre : comment respecter la limite de 4 kg de cuivre par an ?

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Le cuivre est le fongicide le plus employé dans le cadre de la lutte contre le mildiou de la vigne (et le seul biocide efficace en viticulture biologique contre cette maladie). Mais, son utilisation est aujourd’hui soumise à diverses restrictions (quantité de substance active, ZNT …) En Gironde, l’atteinte des 4 kg de cuivre chaque année est soumise à de nombreuses questions. Les équipes du Vinopôle Bordeaux-Aquitaine accompagnent la filière dans leurs réflexions sur le cuivre : optimisation des traitements, résistance au lessivage mais aussi au travers d’un centre de ressources sur les alternatives au cuivre.

Comment optimiser les traitements et les quantités de cuivre ?

L’optimisation des traitements et la réduction des doses de cuivre constituent une problématique majeure pour les viticulteurs biologiques. Depuis plusieurs années le Vinopôle Bordeaux-Aquitaine et ses partenaires expérimentent en parallèle un OAD pour moduler les doses de cuivre.

L’objectif de ces essais est d’optimiser et de réduire les doses de cuivre via l’OAD DeciTrait®, en travaillant sur les cadences de traitement et les quantités de cuivre.

Les premiers résultats montrent que la modulation des doses ne semble pas être le facteur le plus impactant pour diminuer la dose globale de cuivre. En effet, les doses choisies par les viticulteurs et celles préconisées par le module cuivre de DeciTrait® sont souvent très proches. La diminution conséquente de la dose de cuivre globale a surtout été constatée lors d’impasses de traitement préconisées par l’OAD, contrairement à ce que prévoyait le viticulteur

Optimisation des doses du cuivre et intégration de biocontrôle
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Mildiou Rot gris
Pour optimiser les doses de cuivre, des essais avec des viticulteurs ont montré que les impasses de traitement avaient un potentiel plus important que la modulation des quantités employées ©CA33

Comportement au lessivage de différentes formulations de cuivre

Aucune forme de cuivre ne semble être en mesure de mieux résister au lessivage (ou d’avoir un relargage plus progressif) qu’une autre forme de cuivre !! Une grande partie du cuivre est lessivé rapidement et les pluies suivantes n’entraînent qu’un lessivage modéré, une bonne partie du cuivre présent sur le feuillage n’étant lessivé qu’extrêmement lentement. On peut en revanche s’interroger sur sa disponibilité pour lutter contre le mildiou. Ces essais viennent conforter les stratégies de traitement pratiquées chez les bios : des apports de cuivre faibles mais répétés avant chaque épisode pluvieux.

En revanche, l’intérêt d’associer différentes formes de cuivre semble être tout à fait discutable. Ainsi, en l’absence de résultats probants, il semblerait que le choix d’une formulation plutôt que d’une autre devrait davantage tenir compte d’autres paramètres (facilité d’utilisation, prix, phytotoxicité) plutôt que d’une hypothétique résistance au lessivage.

Résultats d’essais sur le comportement au lessivage de  différentes formulations cupriques
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cuivre pulvérisé sur les feuilles de vigne
Une étude a permis de comparer les différentes formes de cuivre quant à leur résistance au lessivage : aucune d’entre elle ne semble être en mesure de mieux résister au lessivage qu’une autre ©CA33

Un centre de ressources sur les alternatives au cuivre

Pour s’y retrouver dans la réglementation et avoir une idée des alternatives qui peuvent être employées pour réduire les quantités de cuivre utilisées, l’IFV et la Chambre d’agriculture de la Gironde ont mis en ligne un centre de ressources dédié à la molécule et aux méthodes de substitution possibles. 35 fiches divisées en 7 familles sont proposées au lecteur. Pour chaque solution, un rappel réglementaire est fait et il est clairement établi si l’alternative peut être utilisée en viticulture ou non (comme en agriculture biologique entre autres).

Des résultats d’essais sont présentés et synthétisés en une note globale d’efficacité. 40% des solutions présentées n’ont pas d’efficacité suffisante pour être employées pour réduire les quantités de cuivre (efficacité moyenne inférieure à 5 %). A l’inverse, 15 alternatives ont une efficacité de 20 % ou plus par rapport à des doses réduites de cuivre. Leur usage peut alors être envisagé pour réduire les doses de cuivre employées.

Répartition des efficacités par type de substances
Le centre de ressources cuivre présente 35 fiches sur des alternatives ayant été testées pour réduire les quantités de cuivre. Si 40 % des alternatives testées n’ont pas montré d’efficacité suffisante pour être employées par les viticulteurs, 42 % ont des efficacités supérieures à 20 %. ©CA33

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